Un call center en configuration light ? Aircall parie sur le cloud et lève des fonds

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La start-up française Aircall lève 800 000 euros pour une app servant à gérer les appels téléphoniques en entreprise et à organiser un support client à un coût raisonnable.

Le téléphone fixe au bureau, c’est vraiment fini ? Un ordinateur, un casque et une connexion Internet suffira pour garder le contact avec ses collaborateurs (on le savait depuis Skype) mais aussi avec ses clients.

C’est sur ce dernier point que se situe le pari d’Aircall : monter un call center rapidement en vue d’assurer un support dans le cloud.

Cette application en mode SaaS permet d’acheter un ou plusieurs numéros de téléphone partout dans le monde, d’inviter votre équipe et de recevoir ou de passer des appels sur vos PC ou téléphones.

A travers ce « softphone collaboratif », il est possible de traiter les les cascade d’appels, les contacts partagés, le suivi des appels a traiter… »Un véritable support téléphonique facilement, en moins de 5 minutes! », assure la start-up.

« On surfe sur la vague du BYOD. On distribue les appels soit sur PC soit sur smartphone mais on ne remplace pas les opérateurs », précise Olivier Pailhès, Président et co-fondateur d’Aircal, qui nous contacte directement depuis le Lengow eCommerce Day. La promotion a démarré…

Issu d’un projet incubé depuis un an au sein de la « startup studio » eFounders, la start-up vient de boucler une levée de fonds de 800 000 euros auprès de Newfund, des investisseurs privés comme Michel Meyer (ex-Kewego, ex-Viadeo), Oleg Tscheltzoff (ex-CEO de Fotolia) et Theo Martin (fondateur de Netcentrex, un service VoIP acquis par Comverse en avril 2006), ainsi que l’incubateur « startup studio » eFounders.

Les fonds levés serviront à boucler la conception de l’application mobile et enclencher l’effort marketing pour adresser des marchés comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Allemagne, la France et l’Australie. Et poursuivre le recrutement (5 personnes dans l’équipe Aircall pour le moment).

Aircall : un projet Fotolia au départ

La genèse du projet revient à l’équipe chez Fotolia (Olivier Pailhès en faisait partie avant le rachat de la base de données images par Adobe), qui a mesuré la difficulté de gérer plusieurs numéros Skype dans plusieurs pays.

Aircall s’est concentré sur cette problématique pendant 11 mois. Le service s’appuie sur la technologie WebRTC initialement poussée par Google : ou comment passer des appels directement par le navigateur Internet. On est au tout début de l’exploration du potentiel Real Time Communication…

Des centaines d’utilisateurs ont effectué des béta-tests d’Aircall dans 25 pays.

Aircall apporte donc une solution call center via le cloud en s’appuyant sur des prestataires comme Voxbone (achat de numéros de téléphones) ou Plivo (routage des communications). Pour la partie hosting (hébergement du site Web), c’est AWS qui a été retenu.

Le socle technologique est désormais considéré comme stable. Place au déploiement commercial.

Prix de la première offre Aircall : 29 dollars par mois pour trois utilisateurs. Des jonctions peuvent être réalisées avec les outils CRM en provenance de Zendesk ou Salesforce.

En l’état actuel, Aircall revendique 250 entreprises qui sont des clients payants (« 1500 personnes ont utilisé le service dans les 15 derniers jours »).

Ce sont surtout des start-up qui veulent aller vite dans le déploiement géographique et éviter une configuration encombrante de service call center.

D’ici un an, l’objectif est d’afficher une base d’un millier de clients.

Le champ de la concurrence est épars : Skype, OVH, Google Voice (« conçu pour des micro-entreprises »),Talkdesk (une start-up d’origine portugaise qui a levé 3,15 millions en septembre 2014) ou Vocalcom (solutions pour centres d’appels).

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