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Trois startuppeurs français à New York

Ces trois entrepreneurs de la French Tech ont choisi New York pour concrétiser leurs ambitions internationales.

Avec Aircall, plate-forme de téléphonie professionnelle totalement hébergée dans le cloud, le startuppeur français Olivier Pailhès devait venir à New York pour trouver un défi à la hauteur du marché qu'il veut disrupter.
Avec Aircall, plate-forme de téléphonie professionnelle totalement hébergée dans le cloud, le startuppeur français Olivier Pailhès devait venir à New York pour trouver un défi à la hauteur du marché qu'il veut disrupter. (Aircall)
Publié le 7 juin 2018 à 07:01Mis à jour le 7 juin 2018 à 07:27

Olivier Pailhès, le tueur de téléphone

Son ambition est clairement affichée : « Nous voulons monter une billion-dollar company [une licorne valorisée 1 milliard de dollars NDLR] et j'entends déjà la cloche du Nasdaq retentir lorsque nous irons en Bourse ! » Avec Aircall, plate-forme de téléphonie professionnelle totalement hébergée dans le cloud, le startuppeur français devait venir à New York pour trouver un défi à la hauteur du marché qu'il veut disrupter.

Il veut que sa solution se répande parmi les petites et moyennes entreprises et devienne un réflexe pour déporter sa brique, la téléphonie, comme il en existe un pour la messagerie en entreprise (Slack) ou pour le stockage dans le cloud (AWS) par exemple. Il vient de lever 25 millions d'euros avec ses trois cofondateurs et cherche à accélérer outre-Atlantique. 32 % de son chiffre d'affaires et 600 de ses clients y sont déjà, mais cela ne suffit pas. Il doit encore faire connaitre Aircall pour faciliter son implantation dans certains outils, comme Salesforce ou Zendesk.

Fort de ces nouveaux fonds et pour soutenir une demande exponentielle du marché, Olivier Pailhès va recruter une centaine de personnes l'an prochain. Le bureau new-yorkais, actuellement composé de 30 personnes, vient tout juste d'emménager dans de nouveaux locaux pour absorber un doublement de ses effectifs dans les tout prochains mois.

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Béatrice Korsakissok, l'industrielle

Cette ancienne ingénieure d'Airbus a cofondé Syntony sur la base d'une technologie qui permet notamment d'envoyer des signaux type GPS dans des endroits qui ne peuvent habituellement pas en bénéficier. 50 % du chiffre d'affaires de l'entreprise créée en 2015 à Toulouse avec son mari (4 millions d'euros sur l'exercice 2017 clôturé en juin) sont réalisés grâce à l'activité « métro », une part qui devrait monter à 70 % durant les prochains mois.

Typiquement, les opérateurs de transport font appel à Syntony pour aider les équipes de maintenance à mieux repérer les endroits où une réparation est à effectuer. « Dans le métro new-yorkais, explique la startuppeuse, une équipe identifie les pièces défectueuses en comptant leurs pas… Ils transmettent ensuite ces coordonnées très approximatives aux équipes de maintenance qui effectuent l'entretien et les réparations. » La jeune pousse française, en faisant descendre un signal partout dans les tunnels, leur permet ainsi de géolocaliser et de mieux piloter cet aspect crucial pour le bon fonctionnement du métro et la sécurité des employés qui y travaillent.

Une deuxième levée de fonds est en cours de finalisation pour structurer le déploiement de l'activité notamment en Amérique du Nord, et pour faire passer l'équipe de 8 à 50 personnes d'ici à la fin de l'année.

Béatrice Korsakissok a cofondé Syntony.

Béatrice Korsakissok a cofondé Syntony.DR

Frédéric Trinel, l'évaluateur RSE

Ecovadis est sa cinquième entreprise. Ce multi-entrepreneur qui a levé 30 millions auprès de Partech il y a 18 mois, notamment pour accélérer son développement aux Etats-Unis, note les entreprises selon des critères de responsabilité sociale et environnementale (RSE). Son positionnement a visé juste et sa jeune pousse fondée il y a dix ans réalise désormais 25,5 millions d'euros de chiffre d'affaires et emploie 600 personnes. S'il ne cache pas la dureté d'évoluer sur un marché américain de plus en plus protectionniste, il n'aurait pu imaginer se déployer de la sorte sans une implantation à New York. Sa plate-forme, sur laquelle s'appuie les acheteurs des grands groupes pour évaluer leurs fournisseurs compte désormais 35.000 abonnés payants.

Trois startuppeurs français à New York

Ecovadis

Guillaume Bregeras   

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